NOUS RECRUTONS DES EQUIPES DE FACADIERS

22 février 2022

Les isolants biosourcés : principes, usages et performances

dd-isolation

 

L’un des enjeux majeurs pour la Belgique, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Cet objectif de réduire les consommations énergétiques a évidemment des répercussions dans le domaine de la rénovation et de la construction de bâtiments. Recourir à une isolation matériaux biosourcés permet d’avoir des logements sociaux économes en énergie. Voici ce que vous devez savoir sur les isolants biosourcés.

 

Les isolants biosourcés : une meilleure architecture écologique

 

Les matériaux qui entrent dans la construction des maisons exercent également une énorme influence sur les systèmes naturels. La forte demande en matières premières dans les constructions pose un vrai souci écologique. Les pays fortement engagés dans la préservation de l’environnement comme la Belgique encouragent l’utilisation de matériaux de construction écologiques et biosourcés. Issus de la biomasse végétale ou animale, les matériaux biosourcés ont un fort pouvoir isolant. De plus en plus de propriétaires s’intéressent aux travaux de construction ou de rénovation qui sont moins onéreux et ont un faible impact sur l’environnement. Il existe des alternatives durables et moins nocives aux laines minérales (fibre de verre et laine de roche) et aux isolants synthétiques issus de la pétrochimie (PU, PIR, EPS, XPS).

 

isolation-biosourcee

 

Les différents types d’isolants biosourcés

 

On note sur le marché une large gamme d’isolants biosourcés dont les multiples qualités ont été amplement démontrées. Ils présentent de nombreux avantages : matières premières issues de ressources renouvelables ou recyclées, empreinte carbone négative ou neutre, modes de production locaux et économes en énergie, faible toxicité, excellentes performances thermiques, meilleur contrôle de l’humidité… Pour mieux vous aider à choisir l’isolation matériaux biosourcés adaptée à votre besoin, voici une liste non exhaustive :

 

  • La fibre de bois
  • La fibre de chanvre
  • La laine de mouton
  • La cellulose
  • Le liège
  • La paille

 

 

Par exemple, il est possible de :

 

  • Isoler les toits en pente par l’intérieur en utilisant l’un des nombreux produits d’isolation biosourcés disponibles sur le marché : cellulose, laine de bois, laine de chanvre, laine de lin, textile recyclé ou fibre de gazon au lieu des laines minérales
  • Isoler les toits en pente selon la méthode du sarking avec des panneaux de fibres de bois
  • Isoler les toits plats en utilisant des panneaux de liège rigide expansé
  • Isoler les façades par l’extérieur en utilisant des panneaux de fibre de bois ou de liège expansé
  • Isoler les façades à l’intérieur avec des blocs de chaux chanvre
  • Ou, isolez les murs avec de la paille (par exemple dans une ossature bois) et les sols avec du liège ou de la cellulose en vrac.

 

Cependant, pour certaines applications, l’isolant « traditionnel » est un bon choix en raison de ses propriétés hydrophobes (le polystyrène extrudé – XPS) et ignifuges (les laines minérales) et sa résistance à la compression (le verre cellulaire).

La Belgique incite financièrement l’isolation biosourcée via des primes majorées : la prime à la rénovation des logements a augmenté le montant des travaux acceptés de 5 €/m2 (soit une
augmentation de 25 %) et la prime énergie prévoit une prime de 15 €/m2. Ces faveurs motivent les particuliers à faire des choix durables.

 

Une meilleure performance thermique

 

Une mauvaise isolation entraîne une forte humidité et la surchauffe des pièces de la maison en été. Les performances d’isolation thermique des isolants biosourcés peuvent concurrencer celles des matériaux d’origine minérale ou fossile, tels que la laine de roche, la laine de verre et le polystyrène. Le matériau isolant biosourcé a la capacité d’emmagasiner la chaleur et la restituer dans un environnement plus frais. Cet indicateur est appelé capacité thermique spécifique. Il répond à la norme RT2012. Une bonne isolation matériaux biosourcés présente un coefficient de conductivité thermique.

 

Un climat intérieur agréable et sain

 

Les matériaux biosourcés possèdent un effet régulateur d’humidité, qui contribue à un climat intérieur équilibré tout au long de l’année. Les isolants naturels stockent davantage d’eau et absorbent une bonne partie de l’humidité, ce qui permet la régulation des variations de la température intérieure. Un climat intérieur sain assure une meilleure santé, les matériaux biosourcés agissent comme un purificateur d’air passif. Il s’agit d’un aspect important pour les personnes souffrant de maladies respiratoires, d’asthme et de dermatite atopique, qui ont besoin d’une humidité intérieure constante. Par exemple la laine de mouton a un effet particulièrement positif, car elle peut absorber et neutraliser une grande variété de composés organiques volatils (COV).

 

Moins de problèmes de moisissures

 

La moisissure se produit dans les bâtiments où l’humidité ne peut pas s’échapper. En plus de nuire à l’intégrité des constructions, la présence de moisissures présentent des risques allergènes. S’ils sont correctement installés, les matériaux isolants biosourcés permettent de lutter contre la formation de moisissures et de champignons.

 

La protection de la planète

 

Les isolants naturels sont des produits écologiques de haute qualité. L’isolation biosourcée contribue aux économies d’énergie et à la protection du climat de trois manières :

 

  • La production des ressources renouvelables nécessite moins d’énergie que les matériaux de construction conventionnels tels que la laine minérale et les matériaux d’origine fossile. Ils ont généralement des niveaux d’énergie intrinsèque beaucoup plus faibles.
  • Les matériaux isolants naturels fixent le CO2 pendant la phase de croissance. Ils proviennent généralement de l’agriculture et de la sylviculture régionales. Cela signifie des distances de transport courtes, moins de dépendance aux importations et des opportunités de développement pour les zones rurales.
  • L’utilisation d’isolants naturels réduit les émissions de CO2 grâce à l’isolation thermique pendant la durée de vie des bâtiments.

 

Lorsqu’il s’agit d’éliminer les matériaux d’isolation biosourcés, certains matériaux peuvent être réutilisés (flocons de cellulose, jonc de mer …), d’autres sont recyclables (tapis de chanvre, laine de mouton …). En théorie, beaucoup de ces matériaux d’isolation biosourcés peuvent être compostés ou incinérés.

Une gamme de produits isolants biosourcés est un marché d’avenir pour les entreprises de rénovation. Les entreprises du BTP ont tout en main pour faire de la rénovation durable à base d’isolants biosourcés le nouveau standard de la rénovation de demain !

4.7/5 - (10 votes)